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Bertine : Impair dans la boue - Breve-18
Tout a une fin, même les pires. Dans l'épilogue que constitue ce dix-huitième billet, Bertine nous tire provisoirement sa révérence.
Le confinement nous a considérablement rapprochés, tous les trois. Les qualités de danseur de Martin m'avaient échappé, et l'exubérance de Luciole surpasse de loin l'idée que je m'en faisais. Le croiriez-vous, je ne me suis jamais préoccupée de savoir sur quoi leur relation était fondée. En fait, je m'en fous. Pour moi, l'amour repose sur la liberté. L'autre me touche lorsqu'il hésite, se trompe, cache maladroitement, malgré lui, ce qu'il croit être une faute à mes yeux. Je m'émeus de ces combats intérieurs que la mousse qu'ils produisent révèle. Pour cela, nulle entrave possible. Si on aime ses fleurs, alors on ne plonge pas la plante dans la nuit.
Pas à pas, j'ai observé Luciole abandonner sa culpabilité, s'autoriser progressivement à jouir sans retenue de ce que je ne pouvais lui prodiguer. Aujourd'hui, sa gueule de repue me fascine. En retour, elle m'envoie comme jamais dans les étoiles.
Dans le même temps, Martin a engagé sa révolution culturelle. Manifestement, il y avait du boulot. Il a tout de même mis un an à nous sortir sa paire de claquettes. C'est délicieux de voir sa raideur se diluer dans les élucubrations de Luciole. Son regard ne me fuit plus. Un poil de plus, il s'autoriserait la concupiscence à mon endroit. Enfin, c'est pas fait...
L'office, c'est la pièce où nous croisons nos vies. La froideur bourgeoise des salons et autres salles à manger nous l'a fait préférer à tout autre lieu. Autrefois réservé à la domesticité, il garde en ses murs l'onde communautaire de gens simples, authentiques. C'est là que nous dînons la plupart du temps, buvons des canons, fumons des digespliffs et nous abstenons de refaire le monde.
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publication : 29 juillet 2020
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